Aujourd’hui, c’est au tour du Tom Ka de passer à la casserole.
Le Tom Ka, c’est une soupe très parfumée qu’on mange généralement avec du riz.
« Tom » veut dire cuit dans un liquide (bouilli) et « ka » est le nom thaï du galanga. Si tu croises une recette de tom ka avec du gingembre, c’est pas du Tom Ka 😉 !
Il faut absolument du galanga frais pour obtenir le goût magique de ce plat. Hors de question d’acheter de la pâte tom ka toute prête !
Le Tom Ka,
quand il est bien préparé, il n’y a pas d’heure pour en manger. De bonne ou de mauvaise humeur, qu’il fasse 40 degrés ou qu’il neige, malade ou pas… je mange du tom ka.
En parlant de neige, il y a 3 semaines, une dame en vacances ici (je précise que j’habite sur une île en Thaïlande) m’a demandé très sérieusement : « mais c’est à quelle période que vous avez la neige ? » Ouhlalalala ! Ça m’a pris de court (et c’est pas souvent que ça arrive) !
Revenons à nos moutons, parce que si je pars sur le sujet des questions étranges, on n’est pas prêt de manger !
Nah (oui, la dame qui fait les pliages de serviettes de ouf : ici ) cuisine pour nous tous les jours. Chaque fois que je peux, j’espionne et je questionne. Son Tom Ka, c’est un rêve bourré de saveurs et quand on commence, on s’arrête plus.
Note: ma recette, inspirée de celle de Nah, a bien évolué au fil des années. Elle a abouti à cette version que nous avons adopté et que nous adorons.
Le secret de préparation …
c’est d’écrabouiller un peu, dans un mortier, toutes les plantes aromatiques : galanga, citronnelle, échalotes et de les laisser infuser dans le lait de coco un certain temps. On obtient alors une soupe riche en goûts. Au dernier moment, on ajoute à nouveau des morceaux de citronnelle, de feuilles de combava et de galanga pour ajouter beaucoup de fraîcheur.
Puis, juste avant de servir, on incorpore le jus de citron qui ne doit pas cuire.
Si tu n’as pas de mortier, place ce que tu veux écraser dans un sachet en plastic et donne quelques bons coups avec un rouleau à pâtisserie ou un petit marteau.
Si tu as un jardin et que tu aimes cuisiner thaï, je te conseille de commencer à planter de la citronnelle. C’est super facile à planter et ça pousse bien.
Celle qui pousse au jardin est nettement plus parfumée que la citronnelle que tu achètes en magasin.
Quelques informations pour cette recette de soupe au lait de coco
🥥 Ce qu’on met dans cette soupe thaïe au lait de coco et à la citronnelle varie en fonctions des régions. Dans le sud, on y ajoute généralement ce légume :
Son nom en français : courge cireuse. Son nom en thaï me fait toujours rire… c’est sans doute pour cela que j’adore ce légume : feuk
Nah arrive même à le sortir du réfrigérateur lorsque je suis énervée et que je tape du pied en criant feuk. Elle est vraiment chouette, Nah ! 😆
Le goût ressemble au pâtisson ou à la courgette. C’est un légume qui est long à cuire et qui doit bien mijoter pour devenir fondant à souhait.
Au nord de la Thailande, on ajoute généralement des champignons dans cette soupe. A toi de voir ce que tu préfères. Choisis des légumes ou des champignons qui n’ont pas un goût trop prononcé pour ne pas couvrir les fantastiques saveurs de cette soupe.
🥥 Si tu prépares du tom ka au poulet, choisis de préférence un poulet coupé en morceaux par le boucher. Ou alors des cuisses de poulet que tu coupes en 3 à la machette.
Aujourd’hui, je le prépare avec des filets de poulet. Je ne trouve rien d’autre sur mon île depuis que c’est la basse saison et que les touristes ont déserté. Tu peux aussi le faire aux crevettes, avec du tofu, végétarien (courgettes, asperges, champignons, pâtisson, rave, pomme-de-terre). Ou encore avec des dés de filets de poissons ou avec de l’émincé de porc.
🥥 La quantité de lait de coco utilisée varie en fonction des goûts, j’aime utiliser un mélange avec de l’eau. S’il y a trop de lait de coco, ton Tom Ka sera trop doux.
D’autres délicieuses recettes avec du lait de coco
Tom Ka, soupe à la citronnelle et au lait de coco
Ingredients
Pour mariner le poulet
- 400 g de poulet émincé
ou 500 g de morceaux de poulet avec les os
- 1 gousse of garlic
- 1 tbsp fish sauce
Pour le bouillon
- 500 ml de lait de coco
- 200 ml d'eau
- 1 petite courge cireuse
- 2 bâtons de citronnelle
- 3 cm de galanga frais
- 4 cloves of garlic
- 1 grosse échalote
- 3 feuilles de combava déchirées
- 3 racines coriander roots ou les tiges sans feuilles, à défaut
A ajouter en fin de cuisson
- quelques pleurotes
- 10 cm de galanga
- 2 bâtons de citronnelle
- 10 feuilles de combava
- 2 petits piments rouges (facultatif)
- 2-3 tbsp sauce de poisson
- 1 citron vert pressé
- quelques feuilles de coriandre pour la déco
Instructions
Pour la marinade :
- Mélange l'émincé de poulet, la gousse d'ail pressée et la sauce de poisson. Laisse mariner au frais le temps de préparer le reste.
Pour la soupe :
- Sous l'eau courante, gratte la peau du galanga avec le dos de la lame d'un couteau. Donne lui un coup dans le mortier pour le fendre puis coupe-le en tranches.
- Ecrase les gousses d'ail avec le plat de la lame du couteau et retire la peau. Hache-les grossièrement. Pèle l'échalote, donne lui un coup dans le mortier pour la fendre puis coupe-la grossièrement. Nettoie et hache les racines de coriandre.
- Nettoie la citronnelle, retire les feuilles extérieures pour garder la partie un peu plus blanche. Ecrase les tiges dans le mortier et noue-les.Découpe les feuilles de combava en morceaux en enlevant la partie centrale qui est dure.
- Epluche la courge cireuse et coupe-la en morceaux.
- Mets dans une casserole : lait de coco, eau, racines de coriandre, ail, échalote, bâtons de citronnelle noués, galanga et feuilles de combava. Porte à ébullition.
- Ajoute la courge cireuse. Si tu utilises du poulet en gros morceaux (avec les os, comme les cuisses, par ex.), ajoute-le également. Laisse mijoter à feu doux durant 15-20 minutes, jusqu'à ce que la courge cireuse soit juste tendre. Ajoute un peu d'eau en cours de cuisson si nécessaire.
A ajouter en fin de cuisson :
- Nettoie et coupe les champignons en gros morceaux. (Facultatif: coupe les piments en 2 dans la longueur).Nettoie le galanga et la citronnelle, coupe-les en tranches de 3 mm. Retire la tige des feuilles de combava et déchire-les en morceaux.
- Si tu utilises de l'émincé de poulet, ajoute-le dans le lait de coco une fois la courge cireuse cuite. Ajoute également les champignons, le galanga, la citronnelle et les feuilles de combava(on les ajoute au dernier moment sans les laisser mijoter pour apporter de la fraîcheur au plat). Arrête la cuisson dès que le poulet est cuit.
- Goûte la soupe et rectifie l'assaisonnement en ajoutant la sauce de poisson et le jus de citron petit à petit jusqu'à ce que le goût te convienne. (il est important d'ajouter le jus de citron hors du feu et juste avant de servir, pour ne pas que le lait de coco tranche)Ajoute un peu de feuilles de coriandre hachée avant de servir avec du riz.
C’est vrai que cette recette est terrible! j’ai réalisé le bouillon et je l’ai laissé reposer la nuit pour le manger du lendemain. Seul, le bouillon était déjà un délice. Filtré le lendemain, j’y ai fait cuire les légumes que j’ai en effet gardé croquants (carottes, mange-tout, pakchoi) coriandre, piments rouges frais et avec des morceaux de saucisses à la citronelle … j’ai failli en tomber de ma chaise :))
Ah bah non, faut pas tomber de la chaise avant d’avoir fini son assiette, c’est dommage 😉
Contente que ce Tom Ka te plaise autant qu’à moi.
Tu vois moi le coup de nouer la tige de citronnelle pour qu’elle prenne moins de place, et ben j’y avais jamais pensé. Voilà un truc qui va me changer la vie.
Contente de pouvoir révolutionner ta vie aussi facilement 😉
Le chef cuisiner chez qui j’ai pris des cours de cuisine thaïe proposait de nouer les feuilles de citronnelle qu’on utilise pas pour une recette(il utilise seulement le tiers inférieur du bâton, c’est la partie la plus tendre et la plus parfumée) et de les mettre de côté pour parfumer des bouillons. Pour ma part, je préfère ecrabouiller mon bâton de citronnelle et l’utiliser en entier… Par contre j’ai gardé son idée du nœud 🙂
Bonjour, de retour de Thaïlande, je cherchais des infos et des recettes pour essayer de retrouver les saveurs qui m’ont conquise sur place. C’est ainsi que je suis tombée sur votre blog. J’en suis devenue depuis une vraie fidèle.
Vos recettes sont faciles à suivre (on comprend tout ! ;-)) et j’adore le ton et les photos de votre blog.
Je confirme que cette recette est une pure tuerie. Tous mes amis en sont devenus fans, si bien que quand je fais le Tom ka, je double les proportions et je leur en rapporte dans des bocaux (perso je l’aime moins réchauffée mais apparemment,t ça ne les gêne pas ).
Pour tout ça : un grand merci à vous !!!
Bonjour Laurence,
Wow, merci beaucoup pour ce message, c’est super chou, cela fait plein de compliments d’un coup 😀
N’hésitez pas à me dire s’il y a une recette que vous souhaiteriez voir figurer sur mon blog.
Effectivement, le Tom Ka, c’est additif. Quelle chance ils ont vos amis… j’aimerais bien avoir des livraisons à domicile comme ça ! 🙂
A tout bientôt
Kris