Une petite anecdote avant de te donner la recette des petits gâteaux qui envoient du rêve.
Nous venons juste de rentrer de 5 semaines de vacances en Suisse… eh oui, nous faisons les choses à l’envers !
Nan a découvert les montagnes et la neige, il a aussi découvert la nourriture européenne.
Je prépare souvent des salades, des pâtes ou des plats au four, mais il est vrai que les ingrédients que l’on trouve en Thaïlande pour cuisiner de la nourriture européenne ne sont pas au top ! J’avais donc beau dire à Nan que même s’il ne trouve pas fantastique lorsqu’il mange italien ou français en Thaïlande, il apprécierait cette même nourriture une fois en Suisse, il ne voulait pas me croire.
Nous avons donc emporté dans nos bagages un rice cooker et des tonnes de réserves de nourriture thaïe, car il avait peur de crever de faim. C’était d’ailleurs sa plus grande angoisse à propos de nos vacances. Incroyable, non ?
Autant dire que pour ma part, je n’avais aucune envie de manger du riz une fois en Suisse !!
Après 4 ans d’abstinence, avoir droit à de vraies salades, du pain croustillant, des fromages de toutes les couleurs, des légumes du jardin parfumés et de la viande de bœuf tendre, des poissons frais du lac et surtout des fraises, des pêches, des framboises ! LE PARADIS !
Nous avons été reçus comme des rois et tout le monde nous a préparé, avec amour, des repas absolument délicieux.
Nan a, lui aussi, découvert et apprécié tout cela et nous n’avons utilisé le rice cooker qu’en de rares occasions.
Nous sommes montés à 3000 mètres, sur le glacier des Diablerets, pour trouver un peu de neige… Nan a beaucoup aimé le froid (modéré) et la neige mais selon lui : « c’est bien juste pour voir, un jour ça suffit ».
Nous avons n’avons pas manqué l’incontournable jet d’eau de Genève. Splendide journée au bord du lac.
Nan n’a pas pu s’empêcher de prendre des dizaines de photos de bornes pour collecter les poubelles… c’est vrai que pour un non-Suisse c’est un concept un peu extravagant. Pour un Asiatique, devoir payer une taxe par sac de poubelle utilisé, ne pouvoir utiliser que les sacs-poubelle vendus par l’État, devoir trier ses déchets et ensuite les apporter soi-même aux emplacements prévus à cet effet, c’est irréel. Pour comprendre le principe, pas de soucis, il le comprend, mais ce qu’il ne comprend pas c’est que tout le monde l’applique !
Je suis revenue en Thaïlande les bras chargés de cadeaux à dévorer (et toujours sans aucune envie de recommencer à manger du riz) : chocolat, thés parfumés, graines à germer pour les salades, fromages, saucisses au chou, du sucre rose au goût de tarte aux fraises (utilisé sur mes petits gâteaux), des fraises tagada, des dragibus… Merci à ma famille et à tous mes supers potes qui me manquent déjà !
Tout cela pour dire que je n’ai pas beaucoup cuisiné thaï depuis que nous sommes rentrés… en fait je n’ai pas beaucoup cuisiné quoi que ce soit vu tout ce qu’on a boulotté durant un mois !
J’atterris en douceur et je fais les choses aux ralentis… rythme suisse ?
En faisant mes commis, il y a quelques jours, je suis tombée sur un giga pot de crème aigre (crème acidulée). C’est particulièrement étonnant, car c’est un aliment que je n’ai encore jamais vu dans un magasin de la région. Comme de bien entendu car personne ne cuisine avec de la crème – et encore moins acidulée – en Thaïlande, ce pot était en liquidation (1 euro pour 1/2 litre) car la date était arrivée à échéance. Ni une ni deux, j’ai sauté sur l’occasion de devoir cuisiner « farang style ».
J’ai fait une sauce pour des légumes à grignoter crus, des pommes de terre au four avec une autre sauce… puis l’inspiration a manqué…
Pour finir le pot, je suis allée faire un tour sur le net en guise d’inspiration et je suis tombée sur une recette incroyable :
Des petits gâteaux sans farine, comme un cheese cake, mais sans le fond et avec un glaçage à la crème acidulée…
2 gros avantages pour mon mois de la « slow motion » : vite préparé et avec un salissage de cuisine minimal : un plat creux, un mixer et un moule pour la cuisson. J’étais déjà conquise avant même d’avoir essayé.
Et quand finalement, j’ai mordu dedans… oh là là…
tropdéliretellementcestsucculent !
Bon, dans la recette originale, la personne qui la poste (je ne sais pas qui c’est) dit qu’il faut un moule à muffins et des caissettes en papier dans le moule. Je n’ai que des moules à cupcake en silicone et pas de caissettes en papier, car je ne trouve ni moule, ni rien du tout ici !
Résultat des courses : la taille des moules à cupcake est parfaite… par contre, les caissettes en papier sont indispensables car les gâteaux sont un peu difficiles à démouler, c’est sans doute bien mieux de les servir directement dans leur petit papier.
J’ai fait quelques modifs à la recette originale, voici voilà :
Pour 18 cupcakes :
250 gr de fromage blanc type philadelphia
200gr de sucre
5 oeufs
1 c.c. d’extrait de vanille liquide
un petit peu de fleur de sel
Pour le glaçage:
100 gr de crème acidulée
120 gr de sucre
Préchauffe le four à 170 degrés.
Prépare le moule à muffins ou à cupcake avec les caissettes en papier.
Bats le fromage blanc avec le sucre pour que cela se transforme en crème. Ajoute les œufs les uns après des autres en battant et la vanille en dernier. Ajoute une à 2 pincées de fleur de sel.
Remplis les moules aux 2/3 de la hauteur et cuis environ 25 minutes jusqu’à ce que les gâteaux soient dorés et bien gonflés.
Sans éteindre le four, sors les gâteaux et laisse-les refroidis durant 10 minutes.
Ils vont se dégonfler et même se creuser un peu… sur le moment, ça fait mal au cœur !
Bats la crème acidulée et le sucre. répartis ce mélange dans le creux de chaque gâteau.
Remets au fou et cuis 5 minutes pour que le glaçage prenne.
Laisse bien refroidir.
Servir seul ou pas. Avec une salade de fruits exotiques, c’est juste magique ! Et dans mes rêves, je mange cela avec une compote de pruneaux… mais il faut pas trop que j’y pense autrement je vais vouloir retourner en Suisse !