Rhoooooooo, c’est toujours pareil. J’attends mes vacances avec impatience pour pourvoir faire les 100’000 choses que je n’ai pas le temps de faire quand je travaille. Parmi cela, j’avais prévu de préparer de fantastiques recettes que je souhaites te faire parvenir depuis longtemps déjà. Cette de recette de Tiges de galanga bouillies en fait partie. Mais sincèrement, je ne sais pas pour quelle raison j’es père encore avoir une vie sans accroc …
Anecdote avant la recette de Tiges de galanga bouillies
J’ai eu des tones de demandes pour des cours privé d’Anglais durant les vacances. Généralement je refuse… mais là, j’ai accepté car les « élèves » sont super motivés et ce sont des adultes. Du coup, je me retrouve à enseigner tous les jours et à devoir préparer des cours. Jusque là, rien de bien particulier. Mais, à cela, s’ajoute un déménagement :
ça fait presque 2 ans que je cherche une maison privée avec jardin. J’ai visité des dizaines de maisons à louer mais aucune ne convenait : des fenêtres qui ferment pas (ou carrément pas de fenêtres mais des volets cassés à la place), le système électrique tellement vieux que je n’ose pas y charger mon ordi, salle de bain insalubre (toilettes turc beark dégouttantes double beark), pas de revêtement au sol (si si, ici, c’est courant, on habite à même le sol en ciment brut pas poli), pas de faux plafond, pas d’eau courante … enfin bref, j’avais perdu espoir et je m’imaginais ne jamais pouvoir quitter mon appartement actuel (qui est neuf et décent mais qui n’a pas de joli jardin).
Et puis voilà, tout à coup, il y a eu la possibilité de louer une maison à 2 minutes de mon lieu de travail. J’ai visité, j’en ai pas cru mes orteils : une grande maison neuve et bien construite, 150 m2 habitables plus 30 m2 de cuisine extérieure couverte. Des portes qui ferment, des vraies fenêtres, des murs blanc et pas orange ou rose, un carrelage au sol qui est sobre, un jardin devant et un jardin derrière la maison… un peu comme celle que je m’étais imaginée il y a deux ans ! En plus, elle est située dans un quartier calme avec une seule autre maison comme voisins directs et les voisins n’ont pas de poulet (ce qui signifie que y a pas de coq qui chante sous ta fenêtre à 5h du mat) … le rêve. Je m’attendais à un loyer de fous, un truc que je ne pourrais pas payer mais le propriétaire en demande 3500 baht par mois (120chf / 90 euros) ! J’ai failli m’évanouir. J’ai demandé à signer le contrat de location immédiatement. Du coup, je déménage la semaine prochaine. Me voici donc au milieu des cartons et des nettoyages au lieu de pouvoir attaquer ma liste des trucs à faire depuis longtemps.
Tout ça pour te dire qu’aujourd’hui, ce n’est pas vraiment une nouvelle recette que je te fais parvenir mais plutôt une découverte …
Ce qu’il faut savoir sur cette recette
Hier après-midi, j’étais recouverte de poussière et de sueur, au milieu de mes cartons quand j’entends quelqu’un qui m’appelle depuis l’arrière le mon appart. C’était ma vieille voisine (celle qui a juste une dent), tu sais, celle qui parque ses chèvres derrière ma maison pour brouter mes plantes : « nong » qu’elle me dit (cela veut dire jeune soeur en Thaï, c’est une manière polie d’appeler quelqu’un de plus jeune. Même si là je préférerais qu’elle m’appelle « louk » qui veut dire ma fille… car elle est vraiment très vieille est que j’ai plus l’âge d’être sa fille que sa soeur. Bref…) et ensuite elle baraguine un truc en dialecte local à la vitesse de l’éclair. Elle gesticule et pointe le plant galanga qui se trouve contre le mur de la cuisine.
Mon plant de galanga… ouais, j’ai un peu oublié de l’arroser ces dernières semaines
(p.s. les murs extérieurs mauves ne sont rien en comparaison du rose soutenu qui recouvre tous les
murs intérieurs de mon appartement)
Je capte que dalle et elle le voit à ma tête. Elle reprend alors un truc du genre « tamai mai kin » et je comprends qu’elle veut savoir pour quelle raison étrange je ne mange pas mon galanga. Elle commence à casser une jeune tige de la plante et à en retirer les couches extérieures, elle me demande un couteau et fais en sorte de bien me montrer comment elle s’y prend. Elle me tend alors l’intérieur (cœur) de la tige, c’est tout mou et ça semble super tendre et elle m’explique que je peux juste le faire bouillir et le manger avec une sauce à l’ail et au piment.
Elle s’est mise à démonter mon plan de galanga et à me préparer des tas de tiges à cuire.
Puis elle est partie un peu comme elle est venue, pouf !
Du coup, j’ai été intriguée et j’ai préparé ma fantastique sauce tamarin-coco-crevettes. J’ai bouilli les cœurs de tiges de galanga durant 10 minutes à l’eau et j’ai dégusté …
Ca a un très léger goût de galanga et ça a la consistance d’asperges vertes. Etonnant et délicieux, un truc à essayer si tu as du galanga dans ton jardin !
Bon ben je te laisse, je retourne à mes cartons et la prochaine fois que je posterai une recette, ce sera en directe de ma super cuisine géante avec un vrai évier (plus besoin de faire la vaisselle à croupi par terre derrière la maison) et un plan de travail de 3m de long. Si c’est pas beau la vie !
Hé, hé, j’adore la mamie qui vient t’engueuler parce que tu manges pas ton galanga ! Elle me fait penser à la vieille Mortement dans la BD de Ferri et Larcenet, Le retour à la terre.
Pour savoir si telle ou telle tige de zingibéracée est comestible, je demanderais à Bernard Pichetto de Toil’ d’épices.
Merci pour le tuyau, je vais aller jeter un coup d’oeil au site de ce pas !
Ohh comme je suis contente pour toi Kris ! ^^ Promis, je reviendrai, mais seulement si tu me montres ta maison ! lol ! des photos, des photos, des photos… :p
Bon alors elles viennent ces nouvelles recettes ! ^^ ! On a faim : )
En ce moment je cuisine un peu les plantes sauvages, c’est une nouvelle découverte pour moi, bien que j’aime déjà pas mal cuisiner les fleurs 😉
Bon pas de galanga dans ma cour ! ^^ on se contente de quelques herbes aromatiques !
Plein de bises et viivement la suite des aventures de Kris au Pays des Piments !
Sandy <3
Coucou Sandy,
Merci pour tes messages. C’est promis, je posterai des photos de ma nouvelle maison dans mes prochains blablas 🙂 et tu vois, j’étais entrain de rédiger ma recette quand tu m’as envoyé ce message ! Sitôt demandé, sitôt posté ! On ne perd pas de temps ici !
J’ai pas du tout eu le temps de consulter mes blogs favoris ces derniers temps du coup je n’ai pas suivi tes dernières recettes. Mais les plantes sauvages, ça me plait bien. Tu les récolte durant tes ballades en forêt ?
Ici, j’ai un giga jardin en friche qui va avec ma nouvelle maison et je découvre tous les jours des nouvelles plantes cachées sous la mauvaise herbe. J’ai plein de trucs cools pour cuisiner et je suis toute excitée à l’idée de pouvoir essayer plein de nouvelles saveurs… la suite des aventures arrrrriiiiiiiiiiiiiiiive, c’est promis.
Gros becs à toi
Kris
En fait, j’habite en campagne, donc les plantes sauvages dans les prés laissés en friches, c’est très sympa ^^ et surtout très beau… et bien sûr très bon !
Tu dois être bien servie aussi avec ton jardin en friche…. 😉
Sinon je consulte les sites spécialisés (il ne s’agit pas de s’intoxiquer ! hé hé !), comme par exemple :
http://yoann.hue.free.fr/index.html
http://cuisinesauvage.org/
Bon et toi tu trouves quoi d’intéressant dans ton jardin ? Oo
Vivement la suite des aventuuuuures ! hu huuuu 🙂
Bises gourmandes ! Sandy
Bon déménagement à vous et merci pour ta recette très originale !
Merci Sarah. Le déménagement est passé, je suis presque prête pour de nouvelles recettes, à bientôt 🙂
Je retape mon message, car ce dernier a pris la clé des champs
Je te disais combien j’étais heureuse pour toi.
Tu vas enfin avoir l’espace et le confort que tu désirais.
Je me servais du galanga comme épice ; mais j’ignorais que l’on pouvait l’utiliser comme légume. Comme le dit Cécile, emporte une bouture.
Je t’embrasse. Ton amie Chris 06
Coucou Chris,
Je te rassure, je n’emporte pas qu’une bouture, j’embarque mon buisson entier ! J’en laisse pas pour les autres !
Je poste des nouvelles recettes bientôt, c’est promis !
Becs
Kris
Je vais mieux regarder dans mon jardin breton, on ne sait jamais…
J’aimerais vraiment goûter, est-ce que tu sais si ça se pratique pour d’autres rhizomes, comme le gingembre ou le curcuma ? Il me semble que oui pour le second, mais ce serait une espèce spécifique.
Hello Patrick,
Je ne sais pas du tout si on peut faire de même pour le gingembre et le curcuma mais j’imagine que oui. J’essaierai quand mon buisson de curcuma sera assez dense et je te redirai. J’ai découvert cette semaine qu’il existe 3 espèces de galanga (peut-être plus, va savoir…). Du coup je ne sais pas si on peut manger les pousses de tous les types de galanga ou pas … faut que je pose des questions (mais ici c’est fatigant et énervant car t’as jamais vraiment de réponse claire). Bref, Tu peux essayer avec le galanga que tu achètes au magaz, tu mets les rhizomes en terre (peu profond, juste sous la surface) et tu les gardes dans un endroit chaud, avec lumière mais sans soleil direct. Tu arroses régulièrement. Tu verras, ils vont germer rapidement et tu auras des pousses en quelques semaines. (tu peux voir sur Facebook la photo de ma pépinière de galanga et curcuma)
Bon ben je n’ai toujours pas de réponse précise. Selon Nan, il n’a jamais entendu parler de gens qui mangent les pousses de gingembre ou de curcuma mais il a dit : « pourquoi pas ». Tu vois, ça ne répond pas vraiment à ta question 🙂
Par contre, il m’a expliqué qu’il prépare également du curry avec ces mêmes pousses de galanga à la place des légumes. Ca m’a mis l’eau à la bouche. Maintenant, j’attends que mon galanga transplanté refasse des pousses et je harcèlerai Nan pour qu’il prépare ce curry. Je t’enverrai la recette dès que je l’aurai.
Bon déménagement Kris! Bon courage! Prends un pied de galanga pour le replanter! 😉
Merci ! et pas de soucis, j’embarque TOUT mon galanga avec moi !